Le Bal Tamoul Valli Réunionnais : sortie du livre

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L’ouvrage « Le Bal Tamoul Valli Réunionnais » co-écrit par Maxime Sangara Goumane et sa fille Marie-Paule Deltour qui retrace des moments de vie quotidienne vécus par les héritiers du Bal Tamoul, est à la fois un voyage dans la culture des hindouistes de La Réunion et un ouvrage pédagogique.

Il est accompagné d’un CD de chants et percussions. Cet héritage leur a été légué par leurs ancêtres, des engagés indiens venus de la côte Malabar en Inde pour suppléer les esclaves sur les plantations de canne à sucre vers La Réunion en majorité à partir de 1860. Plus qu’un théâtre dansé et chanté, le Bal Tamoul et les valeurs qu’il porte s’intègre harmonieusement dans le quotidien des porteurs de cette tradition et contribue par ses rituels à accueillir et transcender avec sagesse les difficultés de la vie quotidienne.

A l’origine du Bal Tamoul ou Narlgon

Ce théâtre dansé et chanté trouve son origine chez les Indiens de la côte sud de l’Inde. Il puise son expression dans le Ramayana, histoire de vie du Prince Rama, et le Mahâbhârata, texte mythologique sanskrit qui relate des hauts faits guerriers entre deux branches d’une famille royale.
Il s’est créolisé à l’île de La Réunion, les engagés indiens l’ayant apporté sur l’île comme bagage à la fois culturel et religieux. Dans la préface de l’ouvrage, Jean Régis Ramsamy décrit le Bal Tamoul non « comme un divertissement perçu parfois comme démodé » mais comme la démonstration « d’une détermination inébranlable des ancêtres de s’appuyer sur une base culturelle solide pour préserver leur identité » (…) « Les engagés indiens trouvaient dans cette forme de comédie musicale une énergie insoupçonnable. Ils y puisaient une incroyable énergie pour ne pas faiblir dans leur rapport de force avec les esclavagistes » (…) «°Ces travailleurs devenaient des princes, des maharajas. Or quel héros, ou héroïne peut craindre la souffrance des champs de cannes, des usines sucrières ou le caractère quelquefois bien trempé des grands propriétaires créoles ? »

Une tradition ancrée dans la famille Sangara Goumane

Le parcours de vie de Maxime Sangara Goumane, né en 1929, fait de lui un héritier oral des racines de la langue tamoule. Initié à la prière et aux cérémonies par transmission orale, il anime pendant de très nombreuses années dans l’île les bals tamouls dans les mariages, les fiançailles, après les cérémonies lors des fêtes religieuses dans les enceintes des temples indiens. Porteur d’une tradition culturelle et cultuelle, il la transmet naturellement à sa descendance.

Un devoir de mémoire

C’est avec une passion non dissimulée que sa fille, Marie-Paule Deltour réunit dans cet ouvrage, les témoignages des familles, les anecdotes pleines d’humour, les souvenirs de son enfance liés au Bal Tamoul et à son père.
Cet ouvrage est pour elle un devoir de mémoire, il revêt une importance capitale : celle de perpétuer la tradition du Bal Tamoul et de transmettre les bases de cet art aux nouvelles générations.
Elle est également porteuse à travers son implication associative de tout un héritage culturel lié aux musiques et danses traditionnelles de La Réunion.

Un ouvrage et un CD à vocation pédagogique

Réunissant également dans cet ouvrage des explications sur l’univers du bal tamoul (les danses, les instruments de musique, les divinités indiennes…), ce livre est un condensé de savoirs sur la culture indienne tamoule telle qu’elle est vécue à l’île de La Réunion. Le CD complète harmonieusement le livre, en offrant à ses auditeurs un aperçu en son des différents temps du Bal Tamoul.

L’ouvrage est en vente ici